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En route vers un taux d’emploi de 80 %

Les plans des trois accords de gouvernement

Le taux d’emploi en Belgique doit passer de 72,1 à 80 % d’ici 2029. Pour atteindre cet objectif ambitieux, tant le gouvernement fédéral que les entités fédérées ont prévu quantité de mesures dans leurs accords de gouvernement. Dans cet article, nous examinons quels sont les points de convergence entre les plans fédéral,flamand et wallon.

Flandre

Le Gouvernement flamand ambitionne d’atteindre et même de dépasser un taux d’emploi de 80 % le plus rapidement possible. Quatre piliers importants doivent permettre d’atteindre cet objectif.

Activation et soutien à l’emploi

Le Gouvernement flamand veut renforcer l’activation des demandeurs d’emploi, des malades de longue durée et des personnes non actives professionnellement. L’idée est de miser davantage sur les conventions de secteur, conclues entre le Gouvernement flamand et les partenaires sociaux sectoriels. Les partenaires sociaux s’y engagent à mener des actions ciblées en matière d’emploi et d’enseignement dans leur secteur.

D’autre part, le bonus à l’emploi est abrogé, à condition qu’une réforme fédérale réduise les charges sur le travail.

Développement des talents

En développant les talents, les partis du Gouvernement flamand veulent accroître la productivité et renforcer les carrières. Les mesures ci-dessous ont été prévues à cet effet.

Tout d’abord, le Gouvernement flamand a demandé au gouvernement fédéral de supprimer l’outil Federal Learning Account, en argumentant que la formation relevait de la compétence exclusive des communautés.

Ensuite, le congé de formation flamand (Vlaams opleidingsverlof ou VOV) est réformé. Le droit à la formation des travailleurs est ancré par le biais du droit d’initiative individuel et commun. Les métiers en pénurie sont davantage pris en compte afin que les formations répondent plus adéquatement aux besoins du marché du travail.

En savoir plus :  « Le congé de formation flamand évolue en 2025 »

Citons ensuite l’optimisation et l’élargissement de l’apprentissage en alternance ainsi que la demande au gouvernement fédéral de supprimer l’obligation de premier emploi. La Formation professionnelle individuelle (Individuele Beroepsopleiding ou IBO) et l’apprentissage sur le lieu de travail font également l’objet d’une réforme afin de mieux faire face aux pénuries observées sur le marché du travail et de donner plus de chances aux demandeurs d’emploi d’acquérir une expérience professionnelle pertinente.

Travail faisable et inclusivité

La Flandre veut s’investir en faveur d’un travail faisable pour tous, avec des lieux de travail inclusifs et un bon équilibre entre travail et vie privée. Pour ce faire, elle entend encore plus miser sur les titres-services (en veillant à améliorer les conditions de travail et de rémunération) et renforcer les services de garde d’enfants. Des milliers de places supplémentaires seront également créées dans l’économie sociale.

Mobilité interrégionale et migration pour le travail

Pour atteindre ses objectifs, la Flandre s’appuie sur un dernier pilier qui vise à stimuler la mobilité entre régions et à attirer des travailleurs migrants. La question du délai de traitement des demandes de permis combiné sera abordée, le travail saisonnier deviendra plus attractif pour les citoyens de l’Union européenne et le délai de traitement des permis de travail B sera écourté quand c’est possible, moyennant le respect des conditions de travail.

Wallonie
L’accord de gouvernement wallon est essentiellement axé sur l’économie, l’emploi et l’entrepreneuriat, ce qui ne peut être dissocié de la numérisation, de la durabilité et du climat. Le gouvernement veut ensuite réformer en profondeur le secteur public wallon et positionner la Wallonie au niveau international. Enfin, il vise un budget équilibré sans nouveaux impôts, par des économies sur les dépenses publiques et par une fusion des administrations.

Emploi

Le gouvernement wallon entend renforcer le soutien de l’entrepreneuriat wallon, améliorer le statut des étudiants entrepreneurs et mettre davantage l’accent sur les stages professionnels. Il veut également s’attaquer au chômage en limitant les allocations de chômage à deux ans et en créant des places d’accueil supplémentaires pour la petite enfance. La réforme des mesures en faveur de l’emploi et la réforme de l’APE (aide à la promotion de l’emploi) doivent aussi être poursuivies.

Réintégration des travailleurs malades

Les capacités résiduelles des travailleurs malades doivent être davantage prises en compte dans le cadre de leur réintégration. La collaboration avec le gouvernement fédéral et les autres parties prenantes doit également être renforcée pour que les travailleurs déclarés définitivement inaptes soient orientés vers la bonne profession.

Entrepreneuriat

Le gouvernement wallon demande également au gouvernement fédéral de maintenir la dispense fiscale pour la recherche scientifique, d’une part, et d’autoriser, d’autre part, une extension des heures d’ouverture dans les commerces locaux et le travail le dimanche.

Réforme du Forem et migration pour le travail

Le Forem doit subir une réforme tant au niveau de sa structure que de sa gestion. Ainsi, le Forem doit adapter la liste des fonctions critiques et des métiers en pénurie pour la rendre plus conforme à la réalité du marché de l’emploi. Il doit ensuite activer plus rapidement les chômeurs et leur donner plus rapidement accès au marché de l’emploi pour atteindre un taux d’emploi de 80 %.

Mobilité interrégionale

En ce qui concerne la mobilité interrégionale, l’autorité wallonne adoptera l’accord de coopération conclu avec la Flandre dans les plus brefs délais afin de promouvoir la mobilité des demandeurs d’emploi entre régions. L’autorité wallonne chargera également le Forem de conclure une convention de collaboration avec son pendant flamand, le VDAB.

Une démarche similaire sera réalisée avec la Région de Bruxelles-Capitale et Actiris, mais également avec les pays limitrophes, le but étant d’accélérer la procédure d’octroi des permis de travail.

Charges salariales

Le gouvernement wallon décide de soutenir l’emploi par une réduction des cotisations sociales et le versement direct aux employeurs. Cette politique vise à rendre les aides à l’embauche plus accessibles et plus efficaces, ce qui stimulera la croissance des entreprises et des emplois de qualité.

Au niveau fédéral

Augmenter le taux d’emploi à 80 %, rendre le travail plus rémunérateur et réintégrer les malades de longue durée sont les principaux chantiers du gouvernement fédéral.

En savoir plus : « Qu’apporte l’accord de gouvernement 2025-2029 ? »

Le gouvernement fédéral compte élaborer de très nombreuses mesures visant à mettre des personnes au travail, à réduire les charges salariales et à accentuer la différence entre travailler et ne pas travailler. Cette différence doit augmenter prioritairement jusqu’à atteindre un écart de plus de 500 euros par mois d’ici la fin de la législature. Les charges qui pèsent sur le travail seront encore réduites de manière ciblée et objectivées.

Le gouvernement opte pour une coopération accrue avec les régions afin de mieux coordonner leurs différents besoins en matière de mobilité interrégionale.

Il se concentre également sur une simplification administrative et la suppression des subsides et obligations qui ne rapportent rien ou presque rien. C’est ainsi que nous lisons d’ores et déjà dans l’accord de gouvernement une réponse aux aspirations flamandes évoquées ci-avant :

« Nous supprimons le Federal Learning Account et examinons ensuite un système moins contraignant sur le plan administratif. »

« Nous supprimons l’obligation de premier emploi. Cette obligation entraîne une importante surcharge administrative et n’atteint pas son objectif en raison des nombreuses exemptions existantes. »

Et à Bruxelles ?
L’accord de gouvernement bruxellois se fait toujours attendre. Dès que Bruxelles aura un gouvernement et qu’un accord de gouvernement aura été conclu, nous vous en informerons sur Lex4You.

Que fait Securex pour vous ?

Nous suivons pour vous l’élaboration de toutes ces mesures. Ne manquez pas de consulter nos actualités sur Lex4You et de lire votre lettre d’information FlasHR. Enfin, pour tout complément d’information, n’hésitez pas à vous adresser à votre Securex Legal Advisor par e-mail à l’adresse suivante : myHR@securex.be.

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