Se connecter
Service & Contact Securex.be
Se connecter
Restructuration, licenciement collectif et fermeture d’entreprise

Que doit faire l'entreprise en cas de fermeture d'entreprise?

Lorsque l'entreprise procède à sa fermeture, celle-ci doit informer au préalable les travailleurs, certaines instances publiques et, à certaines conditions, payer aux travailleurs une indemnité de fermeture. Le Fonds de fermeture intervient également dans certains cas.

Dernière mise à jour le 8 février 2024

Remarque importante ! Lorsque l'entreprise ferme définitivement ses portes, celle-ci doit dans la plupart des cas procéder à un licenciement collectif et est considérée comme en restructuration. Les trois réglementations doivent donc être suivies simultanément pour autant que l'entreprise entre dans le champ d'application de celles-ci.

Attention : les dispositions ci-après sont applicables à défaut de dispositions sectorielles contraires. Vous devez donc toujours examiner aussi la réglementation sectorielle.

Définition

  • Cessation définitive (volontaire ou faillite) de l’activité principale de l’entreprise (ou d’une de ses divisions)
  • Et réduction de 75 % de l'effectif occupé en moyenne au cours des 4 trimestres qui précèdent le trimestre de la cessation définitive de l'activité principale.

La fermeture est censée s'opérer le premier jour du mois qui suit cette réduction.

Procédure d'information

  • Des dérogations sectorielles sont possibles ;
  • La procédure vaut uniquement pour les entreprises d'au moins 20 travailleurs ;
  • à l'exclusion des entreprises n'ayant pas de finalité industrielle ou commerciale et les professions libérales (quel que soit leur nombre) ;
  • Notification préalable de la décision de fermeture aux travailleurs par voie d'affichage ;
  • Convocation préalable du conseil d’entreprise. A défaut de CE, information à la délégation syndicale ;
  • Notification préalable de la décision au :
  • Président du comité de direction du SPF Emploi, Travail et Concertation sociale ;
  • ministre régional qui a l’emploi dans ses attributions ;
  • ministre régional qui a l’économie dans ses attributions ;
  • Fonds de fermeture.

Indemnité de fermeture

Indemnité (montants)[1] à payer dans les 15 jours qui suivent la date de fermeture.

A payer uniquement par :

  • les entreprises d'au moins 20 travailleurs (à l'exclusion des entreprises n'ayant pas de finalité industrielle ou commerciale et les professions libérales (quel que soit leur nombre) ;
  • les entreprises occupant entre 5 et 19 travailleurs lorsque l’entreprise a été déclarée en faillite .

Pour les travailleurs qui :

  • ont un contrat de travail à durée indéterminée ;
  • ont au moins une année d’ancienneté dans l’entreprise ;
  • sont licenciés par l’employeur dans les 12 mois (pour les ouvriers) ou 18 mois (pour les employés) précédant la date de fermeture jusqu’à 12 mois après cette date.

Traitement social et fiscal de l'indemnité de fermeture

Traitement social : pas de cotisations de sécurité sociale

Traitement fiscal : comme une indemnité de rupture (donc retenir un précompte)

Cumul avec d'autres indemnités

L’indemnité de fermeture peut être cumulée avec :

  • l’indemnité de rupture ;
  • les allocations de sécurité sociale (allocations de chômage, mutualité…) ;
  • l’indemnité de protection payée aux (candidats) membres du conseil d’entreprise ou du comité pour la prévention et la protection au travail.

 

Intervention du fonds de fermeture

En cas de non-paiement par l'employeur de :

  • l'indemnité de fermeture ;
  • des indemnités contractuelles (rémunérations, indemnités de rupture, compléments d’entreprise) ;
  • des indemnités de transition en cas de reprise après faillite.

 

Récupération auprès de l'employeur par la suite.

 

[1] Pour les montants de l’indemnité de fermeture, voyez le site de l’ONEM : http://www.onem.be/fr/ffe/indemnite-de-fermeture-0

 

Tous les articles sur Restructuration, licenciement collectif et fermeture d’entreprise